Cherpin Stéphanie
Elle a vécu en Afrique, Stéphanie Cherpin, et a participé au Salon de Montrouge en 2010, où elle a présente une gigantesque baleine affamée. Portrait.
Elle a une trentaine d'années, elle a tout de suite voulu faire les beaux-arts mais elle s'est retenue, le trac des DRAC ou un truc comme ça, elle a donc commencé par suivre des études sérieuses, khâgne et hypokhâgne, une maîtrise de philo, trois mois à Sciences Po, « un cauchemar », avant d'entrer, enfin, aux beaux-arts, à Bordeaux.
Comme souvent dans les études d'art, elle a surtout appris ce qu'elle savait déjà. Ce qu'elle devait retrouver : l'Afrique En traversant Tarte povera - tendance Paolini -, Franz West, jusqu'à Anita Molinero, elle a récupéré les gestes, les audaces, les forces d'une situation ivoirienne vécue à 5, 6 et 7 ans. Pour certains, c'est à cet âge-là que ça se passe Passent le courant, la lumière et les sons, fixant l'esthétique, la morale Le style Et elle a trouvé une galerie (Cortex Athletico [Bordeaux- Paris]).
Stéphanie Cherpin est une artiste immigrée. Elle a une voiture avec un grand coffre, elle circule à la périphérie des villes qui lui commandent des oeuvres, elle s'arrête devant les ateliers, les usines, les dépôts, les chantiers, les magasins en gros, où elle repère et choisit des objets, des outils, des machines et des matériaux, des idées Ça peut durer des semaines. Elle ne récupère pas, elle achète. Elle fout tout ça dans le coffre de sa grosse voiture, et ramène ces emplettes sur le lieu où elle est censée créer une oeuvre d'art.
Saison 1
> Les épis Girardon