Louisgrand Antoine
Constamment dans l’expérimentation, l’activité d’Antoine est entièrement dédiée aux arts depuis l’enfance où il a été formé aux techniques traditionelles du dessin et de l’estampe. Après son diplôme aux Beaux-arts de Lyon en 1995, il part pour New York où il étudie le dessin classique pendant 4 ans. Il découvre Harlem et établit un atelier de recherche mêlant dessin, photographie, estampe et autres expérimentations autour des idées de mixité, d’immigration, de « Blackness », dans le quartier foisonnant de la 125ème rue et de Malcom X Avenue.
De retour en France en 2001, il croise la route de « Maki », une performance collective d’ombres et de lumières, danse et musiques improvisées, qui l’emmènera à plusieurs reprises en résidence sur le continent africain et la brousse sénégalaise, en écho à l’expérience afro-américaine.
D’expériences artistiques passionnées en collaborations diverses, l’atelier d’Antoine est devenu mobile, tourné vers le partage, l’énergie collective et l’imaginaire.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Antoine Louisgrand pourrait aisément se qualifier de glaneur. Depuis sa première expérience d’explorateur artistique dans le quartier d’Harlem (Etats-Unis), il n’en finit pas de dérouler le fil d’une enquête, au gré de ses « errances » à la croisée des mondes : jungle urbaine, village de brousse, désert agricole, quartier de béton…
Une quête d’images sur les questions de domination sociale, d’exclusion et sur les notions de centre, de périphérie, de marge. AL affectionne la rue, les endroits délaissés et autres lieux patinés par le temps d’où il tire sa matière première (matériaux ou idées) pour alimenter ses créations. Si son art n’est pas directement contestataire, il émarge sur le terrain du social et du politique. Il se positionne comme un témoin.
Les créations d’Antoine sont souvent le résultat d’une immersion. Le contexte devient un prétexte et tous les éléments reliés à la création s’alimentent dans un lien presque consubstantiel. Il glane, suit des pistes, collectionne des traces et des rebuts. C’est à travers ces notions que AL pourraient apparaître sous la figure d’un enquêteur. Il crée pour témoigner de petites mythologies individuelles ou collectives. Au delà de la trace et du témoignage, l’œuvre se propose comme un outil de prise de conscience et de lecture du monde.
AL est un artiste visuel, il choisit ses « média » en fonction des envies et des rencontres. Pour cela, il a développé un laboratoire mobile de création (photographies, dessins, projections, éditions, installations) : outil modulable au service d’une recherche personnelle, d’une collaboration artistique, ou d’un atelier artistique en terrain social, domaine qu’AL affectionne particulièrement pour son lien direct à l’autre, pour l’énergie et le plaisir qu’il en émane.
Saison 4
> Charbonnier | Gresse-en-Vercors, 22 et 23 août 2020
> Charbonnier | Le Percy, 5 septembre 2020
Saison 2
> Paysages périphériques | Médiathèque Elsa-Triolet, Salaise-sur-Sanne, du 27 février au 10 mars 2018