Revol Claire
"Je développe mon travail de recherche sur l’espace et le temps habité à partir de la philosophie et à l’interface des sciences du territoire (géographie et sociologie, disciplines de l’aménagement -architecture, urbanisme, paysage notamment), de l’anthropologie et des arts. Je défends une approche poétique de l’habiter dans un monde complexe marqué par les changements environnementaux globaux pour comprendre ce qui agit, ce qui est à l’œuvre, ce qui peut se transformer et se métamorphoser par l’action individuelle et collective.
Mon travail de thèse s’intitule « la rythmanalyse chez Henri Lefebvre (1901-1991) : contribution à une poétique urbaine » et procède à une lecture globale de l’œuvre de l’auteur pour comprendre les écrits sur la rythmanalyse non pas comme une méthodologie qualitative d’observation des rythmes et des temps mais comme une quête d’un espace-temps approprié à même de métamorphoser la société urbaine. La rythmanalyse peut ainsi se lire comme une utopie expérimentale.
Ce travail de thèse se poursuit dans plusieurs axes dans ma recherche :– d’une part, ce qui a trait à l’esthétique et à la poétique urbaine : le rapport affectif de l’homme aux espaces et aux temps habités, le rapport au corps à l’espace, aux images et aux imaginaires. Les arts et les pratiques d’expérimentation nourrissent également ma réflexion sur les dimensions sensibles de l’habiter urbain (écriture, danse, etc.).– d’autre part, les temporalités de l’habiter qui situent l’homme dans le présent à partir de ses projections dans le futur (utopie, prospective, innovation) et dans le passé (mémoire, patrimoine). Habiter le temps pose la question de l’aménagement comme un acte culturel.
Enfin, j’apporte une grande attention aux dispositifs collectifs qui permettent de construire des dialogues, des méthodologies qui font communiquer des univers différents, qui permettent d’élaborer des questionnements en commun."
Saison 2
> Séminaire Paysage en mouvements | Musée de Grenoble, le 2 mars 2018
> Conversations publiques | Musée de Grenoble, le 3 mars 2018